Debora (1998-2004)
Debora était polyhandicapée, petite dernière d’une famille de cinq enfants.
« Elle était vraiment un rayon de soleil et sa vocation était celle du sourire, dit sa maman. Quand des enfants ou adolescents (souvent ses frères et sœurs), mal dans leur peau, passaient chez nous, il suffisait de déposer Debora dans leurs bras, pour qu’ils soient pacifiés. »
Décédée en février 2004 à l’âge de six ans (âge à partir duquel les enfants sont accueillis à la Maison d’Abba), Debora était continuellement dans la joie malgré la douleur physique ; elle est morte quasi asphyxiée.
« Cette petite fille a été et est encore le point de rencontre de tant de prières, un réceptacle, un vase sacré. Au ciel, elle est notre messagère : car Dieu a un faible pour les plus petits d’entre nous. »
Jeanne-Marie (1993-2004)
Enfant violée et assassinée à l’âge de 11 ans, Jeanne-Marie était toute gagnée à Jésus. Les prières trouvées dans sa cabane de jardin en témoignent:
« Jésus, aide-moi à faire beaucoup de sacrifices, donne-moi la force. Merci Jésus.
Jésus, aide-moi à bien me concentrer à la Messe. Merci Jésus.
Jésus, s’il te plaît, donne-moi la force d’être bonne à l’école, que je prie toujours et que je reste dans la joie. Merci Jésus.
Jésus, je Te remercie parce que Tu m’as donné la force d’être bonne, que Tu nous as donné du beau temps et que Tu as été crucifié pour nous sauver. Merci Jésus. »
Marcel Van (1928-1959)
Dès son enfant, Van est confronté au mystère de la souffrance : séparations d’avec les siens, jalousies
provoquées par sa simplicité, persécutions dans sa foi. C’est là le combat spirituel, il ne va pas sans blessures.
La Vierge Marie qu’il aime tant (il dit tous les jours son chapelet) lui donne force et guérisons. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus lui fait découvrir le vrai visage de Dieu: « Il est le Père tout aimant: Il ne sait qu’aimer et désirer être aimé en retour. »
Le jour de sa profession religieuse, Van annonce à son père spirituel :
« Plus tard, au ciel, je réaliserai chez les enfants ce que j’ai demandé pour eux en particulier. » Le petit Marcel Van écrira cette parole qu’il reçut de Jésus : «J’ai une prédilection pour les enfants.»
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)
Sa mère entre dans l’éternité, alors que Thérèse n’a pas encore 4 ans. Sa sœur aînée, sa seconde maman, entre au Carmel quand elle a 9 ans ! « Comment pouvais-je dire l’angoisse de mon cœur ? » Gravement malade à l’âge de 13 ans, elle est guérie par la Sainte Vierge, venue lui sourire. C’est le jour de Noël 1886 que Thérèse découvre combien Jésus, à travers sa blessure affective, la rend forte et courageuse. Une expérience de la tendresse d’Abba qu’elle appellera la « Miséricorde ». Elle enfantera aussi l’«entrée au ciel» du criminel Pranzini pour lequel elle a beaucoup prié.
« Je n’ai jamais fait les actions des grands saints, je suis une toute petite âme que le Bon Dieu a comblée de grâces. (...) Seigneur, le ciel est pour l’enfant... rappelle-toi. »
Louis et Zélie Martin
En béatifiant Louis et Zélie Martin le 19 octobre 2008, l’Église nous les donne comme intercesseurs et nous les propose comme modèles :
- en tant que couple profondément uni et aimant tout au long de 19 ans de mariage,
- en tant que famille qui a su sanctifier par une Foi vive la vie ordinaire quotidienne. Une grande Sainte a été façonnée à cette école. Concernant l’éducation de Léonie, ses parents ont fait preuve de beaucoup d’amour et de patience.
Les joies simples ont alterné avec les deuils successifs et la maladie n’a pas épargné les Saints époux. Louis, après 19 ans de bonheur conjugal a vécu avec courage la situation de famille monoparentale.
C’est à tous ces titres que Louis et Zélie sont de puissants protecteurs et intercesseurs de la Maison d’Abba.